Modèles de distribution spatiale en appui des programmes de conservation

Les modèles de distribution spatiale permettent la prise en compte d’une niche écologique d’une espèce cible pour améliorer la connaissance de sa répartition géographique et donc d’identifier les zones les plus favorables à sa préservation.

A terme, cette approche méthodologique permettra d’enrichir les recherches bibliographiques et élargir les inventaires règlementaires.

 

Cas du Lézard ocellé :

Un modèle de distribution du Lézard ocellé a été développé par Naturalia-Environnement en utilisant un ensemble de variables bioclimatiques, dans le but d’identifier les zones de présence potentielle de l’espèce et évaluer les lacunes de connaissance concernant sa répartition en France.

En fonction d’un ensemble de variables bioclimatiques, de la topographie et de la couverture végétale, on peut identifier les grands ensembles bioclimatiques favorables à l’espèce. Le modèle est basé sur plus de 5600 relevés de présences avérées observées au cours des 30 dernières années par les acteurs de terrain. Le jeu de données en entrée a été réparti entre échantillonnage de présence et référence pour validation des résultats. L’utilisation d’un ensemble de 8 algorithmes statistiques a renforcé la congruence des résultats prédictifs.

 Ce modèle permet de prédire la présence/absence locale de l’espèce avec une probabilité forte (> 0,70).

La SIG est un puissant outil d’aide à la décision au travers divers modèles de simulation (dynamique du territoire ; fonctionnalité en l’état et en devenir, cartographie des scénarios de référence, évolution de niches écologiques actuelle et en devenir pour des espèces ou groupe d’espèces,…).

Des applicatifs réalisés en coordination avec le pôle R&D assure une actualisation des techniques d’analyse.

 

La carte qui en résulte permet d’orienter les futures prospections, d’alerter les pouvoirs publics sur la présence potentielle de l’espèce en un lieu donné, et d’aider les bureaux d’étude dans leur diagnostic environnemental.

Dans le cas du Lézard ocellé, le modèle apporte une contribution à la connaissance de l’espèce et à son évolution sur le territoire français. Il permet également d’analyser les facteurs déterminants dans sa répartition. L’écophysiologie de l’espèce et ses exigences en termes d’habitats sont autant d’éléments pris en compte dans la modélisation des niches écologiques.

Travaux d’études réalisés en collaboration avec l’EPHE, le CEFE-CNRS, Nature-Midi-Pyrénées, CEN-LR, LPO PACA, LPO Languedoc-Roussillon, LPO Rhône-Alpes, Cistude-nature et OBIOS.